Alice Lacroix

Pendant la majeure partie de ma vie en entreprise, j’ai eu l’impression de mener une double vie. Mes difficultés de santé mentale étaient un secret que je devais cacher — quelque chose de honteux, quelque chose qui me rendait moins valable. Cet écart entre qui j’étais et qui je devais prétendre être n’a fait qu’aggraver ma santé mentale.

Avec du recul, je remarque un schéma récurrent dans tous les emplois que j’ai occupés : je les ai tous perdus, directement ou indirectement, à cause de ma santé mentale. Que ce soit mon TDAH qui m’empêchait de rester à l'affut de tout les détails, ou des traumatismes non résolus qui me rendaient trop sensible aux critiques, le résultat était le même. Le manque de compréhension de la part de la direction, combiné à mon propre manque de soutien et de ressources ne m'ont laissé aucune opportunité de croissance.

J’ai eu la chance trouver les outils dont j’avais besoin pour évoluer. Et c’est de cette évolution qu’est née la base de mon travail actuel.

Mon approche envers les employé·es neurodivers·es repose sur l’acceptation et la responsabilité : accepter son cerveau, et se responsabiliser envers sa croissance.
Pour les gestionnaires, je mets l’accent sur des outils de communication clairs et sur la création de systèmes d’évaluation qui tiennent compte des besoins neurodivers plutôt que d’essayer de les faire rentrer dans des moules neurotypiques.

Le programme que j’ai conçu est le fruit d’une vie entière passée à me demander : « Ça ne fonctionne pas. Comment faire mieux ? »

La réponse est simple : on le fait ensemble.

Mon histoire